Dernières nouvelles du bord

Le 2 août 2008

Nous étions bien aux Baléares où nous avions retrouvé des bateaux voyageurs. Anniversaire sur la plage, optimiste à gogo pour les filles, petit tour au village en annexe... Mais il faut bien rentrer un jour et c'est une fois de plus que la météo a choisi pour nous ! La Méditerranée n'a pas changé : vent annoncé n'est pas là et calme annoncé est remplacé par du vent ! Mais la navigation a été agréable, si ce n'est une nouvelle panne moteur et les si nombreux bateaux sur l'eau à l'approche de Toulon. Le retour à bon port est brutal pour nous et même si nous préférons le considérer comme une nouvelle escale, nous savons qu'elle sera longue et donc douloureuse (ce n'est pas l'Afrique ni le Brésil tant appréciés). Accrochons-nous !

Le 18 juillet 2008

Après une navigation mouvementée (encore une !) entre les Açores et Gibraltar, nous sommes enfin à l'abri dans le mouillage de La Linéa (côté espagnol de Gibraltar). A notre première tentative, le passage de Trafalgar s'est soldé par un échec et nous nous sommes réfugiés dans la marina de Cadiz. La deuxième tentative fut la bonne et nous avons atteint les 9,6 noeuds dans le détroit, poussés par un vent portant et un courant favorable. La météo ces jours prochains ne nous permet pas de progresser en Méditerranée. Nous attendons donc patiemment avant de rejoindre les Baléares.

Le 9 juin 2008

Nous sommes arrivés de l'autre côté de l'Atlantique, après une traversée de 19 jours, en faisant une route la plus directe possible vers les Açores, depuis Saint Martin. 2191 Milles nautiques jusqu'à Lajes au Sud de Flores. Nous sommes ravis d'avoir trouvé un "abri" même tout relatif vu l'inconfort du mouillage, car un coup de vent s'abat sur la zone. Nous pensons à nos amis qui y sont secoués en ce moment. Nous avons également retrouvé beaucoup de bateaux amis à Lajes : tout le monde est fatigué, même si la navigation a été agréable. Nous avons vu quantité de dauphins, de baleines, de méduses, de thons ou bonites. Nous pouvons affirmer que baleines et dauphins s'entendent comme larrons en foire !

Notre navigation s'est très bien passée : 7 jours idylliques où nous avons pu jouer aux échec dans le cockpit, faire cuire du pain, et manger correctement. Seuls les trois derniers jours ont été pénibles, dans une mer forte mais nous avions la tempête aux trousses et sommes ravis de l'avoir devancée. Nous n'avons pas d'avarie à signaler, à part notre feu vert de tribord qui est resté quelque part en Atlantique, ainsi que l'embout pour gonfler notre annexe (sont-ils ensemble ?)

Nous allons laisser le coup de vent passer et nous reposer en visitant le petit port de Lajes. Nous irons ensuite jusqu'à Horta avant de rejoindre Gibraltar.

Le 25 avril 2008

Bientôt le départ ! Les coffres sont à nouveau pleins de nourriture et la ligne de flotaison est une nouvelle fois descendue ! Daphnée boucle ses évaluations et a bientôt terminé son année scolaire. Mais les vacances ne seront pas totales : le Bled de français s'est installé à bord ! Quant à Mégane, elle rattrape peu à peu son retard et bientôt 75 % des évaluations seront envoyées. Ouf ! Ce n'est pas une mince affaire l'école à bord. Beaucoup de bateaux amis sont partis vers le Nord, d'autres vers le Sud pour une nouvelle saison des cyclones à l'abri. Nous devrions nous retrouver à St Martin afin d'attendre la bonne fenêtre météo, ou aux Açores. Après quoi, deux flottes se sépareront : une partie reste en Atlantique, l'autre rentre en Méditerranée. Ca sent la fin du voyage !

Le 22 mars 2008

Le week-end de Pâques ressemble au carnaval : tout est fermé ! Le vendredi saint est par ailleurs férié, comme au Brésil l'an dernier. Une forte dépression a provoqué l'arrivée d'une houle de Nord, puissante au point de déclencher un BMS. Le 20 mars, la météo annonçait le 2ème BMS n° 2 de l'année 2008 ! Au mouillage au Marin, nous sommes à l'abri de toutes houles et ne risquons rien. Nous avons vu arriver de nombreux bateaux, et le mouillage est vite devenu encombré. Enfin, c'est un grand mot car ici, rien à voir avec les mouillages de Méditerranée : nous avons nos aises ! Nos amis du Marana sont passés et nous avons passé en leur compagnie de supers moments. Ils sont aujourd'hui en route pour Haïti, où ils retrouveront les Julo, afin de remplir une missions Voiles sans Frontières. Daphnée boucle ses évaluations 8 ; il ne lui restera que deux séquences avant de reprendre la route vers le Nord, dans un mois.

Le 9 février 2008

La Martinique fête comme chaque année son carnaval. Ici, ce n'est pas une simple formalité ! Les magasins sont fermés, la Poste, certains restaurants... Mieux vaut prendre ses précautions à l'avance ! Les filles ont fait l'acquisition de quelques déguisements et ont pris part aux réjouissance à l'anse d'Arlet en compagnie de nos amis Yassa. La météo n'est pas au top : beaucoup de grains et du vent souvent vers les 25 noeuds et plus dans les rafales. Finalement, la saison sèche en Guyane était moins humide qu'ici ! Nous commençons à prendre nos marques au Marin et nous sommes biens ici au repos ! De nombreux voiliers arrivent en ce moment, à l'issue de leur traversée de l'Atlantique. Nous venons de faire connaissance avec un nouveau bateau, Morgane, où à bord deux mousaillons de l'âge de Daphnée naviguent. Comme beaucoup, ils n'ont qu'une année sabatique et vont devoir s'en retourner dès le mois de mai, cap à l'Est. Nous serons nombreux sur la ligne de départ !

Le 17 janvier 2008

Bonne Année à tous ! Après un silence prolongé, nous mettons enfin notre site à jour. Après avoir visité l'intérieur de l'île de Grenade sans oublier la rhumerie, la chocolaterie et la manufacture de muscade, nous avons fait une escale prolongée sur Sandy Island, un petit paradis au Nord de Cariacou. Ensuite, les Grenadines ont défilé tranquillement. Nous avons passé Noël au "Black baron" sur l'île de Saint Vincent, repaire de pirates tenu par deux Français, que nous recommandons vivement. Nos amis de Yassa ont rejoint notre route et nous avons navigué ensemble durant les vacances. Arrivés au Marin en Martinique, nous profitons d'un moment de pose pour mettre à jour les derniers travaux que nous avions mis en attente jusque là (bricollage, réparations, site, lessive, école, cambuse, courrier...). Ne pouvant nous baigner au Marin, nous allons mouiller à Ste Anne, à 3/4 d'heure de navigation. Petit coin sympa et calme.

Le 14 novembre 2007

Nous sommes arrivés à Grenade après une navigation fatiguante en raison d'un vent trop nord et d'une houle formée. A l'approche des côtes, le courant nous a déportés un peu plus vers l'Ouest et nous avons parcouru les derniers milles au moteur afin de nous rapprocher des côtes. Nous sommes mouillés devant St Georges, capitale de Grenade, où une nouvelle marina est en construction. Pour le moment, il n'y a pas foule sur l'île et les premiers contacts sont prometteurs. Douanier sympa, Yacht club pratique, ville typique des anciennes colonies anglaises (jusqu'aux cabines téléphoniques), mouillage "free of charge"... Nous allons prochainement nous lancer à l'assaut des plages de sable blanc, eaux turquoises, poissons multicolores...

Le 11 octobre 2007

Après une belle navigation (génois tangonné pendant 5 jours et 4 nuits) mais une arrivée au moteur au petit matin histoire de faire un peu d'eau et d'électricité, nous mouillons à Tobago où nous avons fait notre entrée à Charlotteville (pour la douane) et Scarborough (pour l'immigration). Charlotteville est très charmant. Nous avons longé les côtes de l'île et sommes actuellement en escale à Store Bay, tout à fait à l'Ouest de l'île. Tobago est très différent des escales que nous avons faites jusqu'à présent. Malheureusement, l'antifouling qui devient urgent et une avarie sur le bas-hauban tribord, nous obligent à envisager pour la semaine prochaine notre arrivée sur Trinidad. Il faut aussi penser à l'entretien du bateau de temps en temps ! Selon les prix annoncés, nous ferons les travaux sur place ou au Venezuela tout proche. Les filles sont à fond dans le travail scolaire et les premières évaluations sont déjà à la correction.

Le 19 septembre 2007

Les cours du Cned sont enfin arrivés ! Les filles se sont vite mises au travail et les évaluations sont déjà en France pour Daphnée tandis que certaines sont déjà bouclées pour Mégane. Tout roule ! Nous projetons de nous rendre aux îles du Salut mardi prochain (le 25) afin de nettoyer une nouvelle fois la coque de Semeda. Après quoi, si la météo reste favorable, nous ferons route sur Tobago dès jeudi au matin.

Le 26 août 2007

Et nous voilà encore en Guyane ! Le mouillage des îles du Salut était si rouleur que nous avons choisi de nous mettre à l'abri dans la rivière Le Kourou. Les cours du Cned étant désormais en route, nous avons fait le choix d'attendre ici qu'ils arrivent.

Kourou est une petite ville sympathique où le climat est moins humide qu'à Cayenne. Nous avons découvert la médiathèque et nous y rendons quasiment chaque jour pour avaler livres et revues mais aussi profiter des ordinateurs mis à notre disposition pour surfer. Ainsi, nous prolongeons notre dégustation de bon pain français !

Le 17 août 2007

Bientôt un mois que nous sommes en Guyane. Le temps passe très vite. Il fait chaud mais nous avons la chance que les pluies ne soient pas trop fréquentes en cette saison.

La Guyane est un département qui offre aux visiteurs tout un panel de découvertes, tant dans le domaine de la flore et la faune que de la technologie. Nous avons d'ailleurs eu la chance d'assister au tir d'Ariane 5 le 14 août. C'est réellement grandiose !

A présent que les coffres sont de nouveaux pleins de bons produits français (nos palais ont retrouvé le goût des bonnes saveurs !), nous allons mettre le cap sur les îles du Salut. Après quoi, nous continuerons vers Tobago et Trinidad. En ce moment, une tempête tropicale s'abat sur la Martinique et il ne fait pas bon se trouver dans le coin. Nous attendrons quelques jours au "bagne" que la houle se calme ! Nous espérons toucher un peu de vent et prendre quelques poissons.

Le 23 juillet 2007

Nous sommes arrivés à Cayenne en Guyane après 7 jours de navigation à la voile. Nous avons eu la chance de bénéficier d'un bon vent et d'un courant portant allant jusqu'à près de 4 noeuds. A Dégrade des Cannes, nous avons retrouvé les équipages de Xiloa et Grikypak. Nous avons déjà eu l'occasion de découvrir la rivière en annexe que nous avons remontée jusqu'au village de Roura. Nous avons passé la nuit dans un carbet : hamac enrobé de moustiquaire, juste à l'abri d'un toit !

Vincent, militaire en affectation en Guyane et son épouse Soizik, nous ont gentiment accueillis. Ils suivent nos navigations et envisagent un voyage en famille sur leur voilier également. Nos échanges sont riches et intenses et nous espérons que notre expérience leur sera utile. Avec leur aide, nous avons fait nos premiers pas sur le territoire et découvert notre premier restaurant français depuis notre départ !

L'inscription des filles au Cned pour l'année prochaine ne se fait pas aussi facilement que souhaité. Ah l'administration ! Nous espérions avoir tout réglé avant notre départ de Guyane et comptons un peu sur l'Inspecteur de Cayenne... qui est lui aussi parti en vacances ! Ce sera donc à la fin août que nous pourrons enfin résoudre ce problème de scolarité.

Le 10 juillet 2007

Arrivés à Fortaleza depuis le 7 au soir, nous profitons de nos derniers instants au Brésil, pays qui nous aura réellement enchantés. La ville grouille d'activité et les nombreux magasins vous tendent les bras. Si vous cherchez des vêtements ou chaussures, nul doute que vous trouverez ici votre bonheur. Nous sommes à la Marina Park Hôtel et même si le ponton laisse sérieusement à désirer, les branchements d'eau et d'électricité plus que limites, les prestations de l'hôtel sont à la hauteur : piscine, sonna, salle de jeux avec babby-foot, billards, ping-pong..., sans oublier le Wifi depuis le bateau même si la liaison ne nous permet pas d'écouter France Info !

Les formalités d'entrée à Fortaleza et de sortie du Brésil ont été faites le même jour. Le Policier Fédéral a été plus que charmant, rapide et efficace. Ca nous change ! Si aucun changement météo n'intervient, ni aucune nouvelle panne, nous mettrons le cap dès ce jeudi 12 pour la Guyane Française. Nous comptons une nouvelle fois sur le courant qui nous a portés jusqu'ici avec une force très agréable : 4 noeuds au loch, 6 à 7 noeuds au GPS ! Nous avons tout de même fait plusieurs pointes au-dessus de 9 noeuds ! Nous ne voudrions pas être à la place de ceux qui choisissent le chemin inverse. A la marina, un bateau parti de Cayenne est arrivé avec l'étai cassé, génois déchiré, batterie HS pour cause d'entrée de vagues... Non, vraiment, mieux vaut remonter la côte !

Le 12 juin 2007

Notre génois est enfin réparé et de nouveau à poste sur son enrouleur. Nos amis Anton et Michou de Groyabada ont hiverné le bateau à Aratu et sont désormais en Europe où ils visitent famille et amis. La séparation a été difficile, mais nous sommes heureux de compter de nouveaux amis que nous reverrons, c'est certain. Nous avons passé quelques jours à Itaparica. La météo ne nous a pas épargnés, il a beaucoup plu. Du coup, les filles ont beaucoup travaillé leurs derniers cours du Cned (ils vont bientôt tous partir pour la France) et nous avons lu et joué à des jeux de société en famille. Notre pc est enfin réparé, grâce à un jeune Français qui navigue sur son voilier. Quelle chance ! Du coup, nous allons pouvoir travailler nos pages Web à nouveau, dès lors que l'énergie ne nous fait pas défaut (il nous faut du soleil et du vent !).

Nous allons renouveler notre visa de trois mois. Ainsi, nous pourrons quitter Salvador dès que la météo sera clémente, après les formalités de sortie de l'état, et remonter vers la Guyane tranquillement, en faisant d'autres escales au Brésil avant de quitter ce merveilleux pays. Après avoir été charmés par le Sénégal et la Casamance, nous quitterons le Brésil le coeur lourd. Certes la barrière de la langue est présente, mais la gentillesse des habitants est palpable en tous lieux. Nous espérons que dans l'avenir, nous aurons l'occasion d'y revenir plus longtemps et peut-être que cette fois nous connaîtrons mieux la langue.

Le 23 mai 2007

Nous mettons quelques lignes sur notre site avec beaucoup de retard. Nous avons un problème d'informatique et espérons régler ce soucis prochainement. Ah la technique ! Quand ça marche tout va bien, dans le cas contraire, on se trouve un peu bête !

Après quelques jours à Salvador, nous avons appareillé pour le Rio Paraguaçu, dont l'entrée se situe à une quinzaine de milles de la grande ville. Après avoir fait une halte pour le repas auprès de l'île de Monte Cristo (encore une !), nous avons fait escale à Maragojipe pour son célèbre marché du samedi. Le 21 avril au Brésil est jour férié, donc pas de marché ! En revanche, nous avons trouvé une petite dame qui faisait d'excellents brochettes et beignets et nous avons arrosé le tout de bière locale. Après quoi, nous avons mis le cap sur Santiago do Iguape, petit village encore plus isolé dans le Rio. Nous avons fait la connaissance d'un couple de Français installés là depuis plusieurs années et tenant une pousada (l'équivalent de nos maisons d'hôtes). Nous avons passé en leur compagnie d'excellents moments et avons également fait une superbe promenade à cheval, sur les hauteurs du village, vue imprenable sur le Rio. Après réflexion, nous décidons de tenter la remontée du Rio jusqu'au pont anglais, à Cachoeira. Avant, nous sommes passés par Maragojipe pour cette fois-ci ne pas louper le marché. La remontée du Rio s'est bien passée, en faisant de nombreux zig-zag pour éviter les bancs de sable nombreux et sournois.

Cachoeira est une petite ville bien charmante. Le pont enjambant le Rio la relie à Sao Felix, réputé pour sa fabrique de cigares, que nous avons visitée, bien sûr ! La visites des deux villes a été très agréable, en compagnie de Tio, un guide brésilien très sympathique. Nous sommes restés cinq jours et avons beaucoup flâné dans les rues des deux villes, avec régal. Les restos au kilo sont nombreux et nous y avons mangé chaque midi. La marée nous a commandé de redescendre le Rio afin d'avoir assez d'eau. La première partie s'est bien passée, et arrivés avant le village où nous pensions nous arrêter, tout s'est gâté. Les piquets étaient plus nombreux qu'à la montée, et nous avons hésité sur le passage à suivre. Résultat : nous avons touché le fond et malgré de nombreux efforts, y compris à l'aide de nos amis de Groyabada, nous n'avons pas réussi à nous dégager. C'est pour nous le premier échouage et une expérience plutôt étrange. A marée basse, Jean-Michel en a profité pour gratter la coque tandis que les filles et Cathy sont allées sur Groyabada où nous sommes restés en attendant que la marée veuille bien remettre à flot notre maison. Tout est vite rentré dans l'ordre et notre Semeda n'a subi aucun dommage, peut-être un coup de soleil sur la hanche droite ! Il était totalement au sec, sur son banc de sable à lui tout seul, à se dorer ! Quel taquin !

Nous sommes repassés par Maragojipe pour faire le plein de fruits, de légumes, de poulet et de cachaça et nous sommes allés jusqu'à Salvador après un crochet par Itaparica, pour y retrouver nos amis de Xiloa. Nous nous plaisons beaucoup au Brésil et les prochaines semaines seront consacrées aux devoirs du Cned et à la poursuite de la visite de la baie de Todos Os Santos.

Le 15 avril 2007

Après être restés quelques jours au port de Bahia, pour nous reposer, ravitailler et laver linge, bateau, et manger au restaurant "au kilo", nous avons mis le cap sur l'île d'Itaparica. A seulement une douzaine de milles, nous plongeons dans un univers totalement différent. Le calme règne et nous pouvons enfin nous baigner dans une eau à 26°. Nous sommes arrivés pour le week-end de Pâques, et le port était bondé par les plaisanciers brésiliens qui préfèrent les pontons au mouillage. Dès leur départ le dimanche soir (le lundi de Pâques n'est pas férié ici mais ils bénéficient du vendredi) le port s'est retrouvé quasiment vide. Les bateaux au mouillage sont en majorité des Français et il est assez facile de lier connaissance. Les filles ont sympathisé avec les enfants de Eloane (4 garçons et une fille de 4 à 11 ans) et de Grikipac. Nous avons profité pour manger à deux reprises au resto avec Anton et Michou, d'autant que les prix sont tout de même alléchants.

Nous sommes revenus au port de Salvador pour quelques jours. Après quoi, nous mettrons le cap en compagnie de Groyabada vers le Paraguaçu... la nostalgie des fleuves ?

Le 1er avril 2007

Bom Dia ! Nous voici enfin de l'autre côté de l'océan Atlantique ! Salvador de Bahia était bien à sa place, personne ne nous a fait un vilain poisson d'avril ! La traversée aura duré 20 jours sur une mer houleuse avec des vents plutôt forts. Les grains ne nous ont pas épargnés ; ils ont ouvert la danse à 2°30 Nord, par un bon grain de deux heures avec des vents supérieurs à 45 noeuds et des pluies diluviennes. Résultat : le génois déchiré que nous avons mis deux jours à recoudre avec notre petite machine dans le carré. Ensuite, les grains se sont succédés, se formant subitement devant nos yeux alors que 10 minutes avant le ciel était clair. Heureusement, les vents n'ont ensuite pas dépassé les 30 noeuds. Les vents sont devenus plus réguliers à partir de 4°30 Sud mais ils nous venaient à 60° sur bâbord, nous maintenant dans un inconfort quasi permanent. Seuls les deux derniers jours, en raison de l'absence de vent et la mer n'ayant plus de raison de nous malmenés, nous avons pu enfin revivre !

Au bilan : 116 heures de moteur, des dizaines de grains, pas mal de kilos en moins pour nous tous et encore beaucoup de provisions dans les coffres car il était quasi mission impossible de cuisiner. Malgré cela, Jean-Michel s'est toujours appliqué à trouver des idées pour que sa petite famille ne dépérisse pas complètement.

Coté pêche Mégane a pris un petit poisson bleu mais nos bols étaient trop petits pour le garder ! Photos bientôt !

Bahia est une grande ville. Pas de baobabs ni de fromagers géants ! Depuis la mer, nous voyons des buildings partout. Les endroits de verdure sont très verts car l'humidité est réelle ici. Nous avons trouvé sans difficulté une place au Centro Nautico, juste aux pieds de l'elevator pour nous rendre dans la haute ville. A nous les fruits et légumes frais !

Le 5 mars 2007

Les pleins d'eau et de gazole sont faits. Nous avons même prévu 4 bidons de 20 L supplémentaires de gazole car la météo ne nous annonce pas beaucoup de vent (pour ne pas dire pas de vent du tout). Les coffres sont remplis de vivres ; des bocaux de crevettes, lardons et viande hachée sont allés rejoindre leurs petits copains dans le "coffre aux bocaux". Le linge a été lavé et les cours du Cned postés. Un peu de frais dans le frigo et une grande commande fruits et légumes à Aïda au marché va nous être livrée. Demain, nous finalisons ce que nous avons oublié jusqu'à présent et mercredi, nous nous lançons sur le fleuve pour descendre sur Djogue. Un peu de baignade pour tout le monde, un coup de gratte-gratte sur la coque et nous nous lancerons sur la mer jolie (dixit notre ami Jean-Pierre) pour rejoindre Salvador en ligne pas droite du tout !

La météo nous annonce 5 noeuds de vent dans les rafales jusqu'à 300 miles des côtes de l'Afrique. Nous ferons donc un cap tout à l'Ouest dans un premier temps en essayant de faire le moins possible de moteur si la mer reste confortable. Puis, nous traverserons le pot au noir en ligne droite nord-sud ; après quoi, dès que nous toucherons les alizés du sud, nous mettrons le cap vers Salvador. Cette année, les alizés semblent faibles voir pas établis au-dessous du Cap Vert. Il va nous falloir faire avec !

Nous allons quitter l'Afrique avec un pincement au coeur. Ce continent nous a charmés. Les Sénégalais sont un peuple charmant, serviable, souriant et toujours joyeux malgré les difficultés de la vie. Nous avons trouvé auprès d'eux un accueil des plus chaleureux et nous partons le coeur comblé par leur gentillesse. Je leur souhaite de trouver le même accueil lorsqu'ils viennent nous visiter en terre Française... mais ceci est encore un rêve...

Le 8 février 2007

Nous revoilà à la civilisation si l'on peut dire. Après avoir remonté le fleuve Gambie jusqu'à Georgetown à l'intérieur des terres, nous sommes redescendus jusqu'à Banjul la capitale et allons passer quelques jours à "Oyster Crick" tout proche de l'océan. Cela nous change du fleuve et de son eau douce ! Il nous manque déjà les sympathiques hippopotames ! Nous avons également vu de nombreux oiseaux de toutes tailles et couleurs. Les singes et les crocodiles ont été plus difficiles à trouver tandis que les moustiques n'ont eu aucun mal à nous dévorer !

La semaine prochaine, nous mettons le cap sur la Casamance tandis que le Lili refera route vers Dakar. Nous espérons refaire un bon ravitaillement car en Gambie, nous ne trouvons rien ou si peu !

La mise à jour du site interviendra très prochainement, dès que nous trouverons une connexion Internet assez rapide.

Le 4 janvier 2007

Bonne Année 2007 à tous ! Qu'elle vous apporte au moins autant de joie et de bonheur que la précédente et vous garde en bonne santé !

Pour nous, les fêtes se sont déroulées entre équipages, au Club de Voile de Dakar. Sur la table, des plats de diverses nationalités, et nous nous sommes tous régalés ! La crise de foie n'était pas loin ! Les discussions étaient elles aussi colorées et nous entendions ici et là du français mais aussi de l'anglais, langue que beaucoup d'équipages connaissent, quelle que soit la nationalité.

Avant le nouvel an, nous sommes allés sur le Lili (voilier belge) jusqu'à l'île de Gorée. Là, nous avons visité à nouveau l'île et l'après-midi, une plongée près de la falaise Ouest de l'île a permis aux hommes de se rafraîchir ! Le vent et l'eau à 20° n'ont pas réussi à convaincre Cathy de les suivre. Ce sera pour une plongée future !

Nous attendons l'acceptation de notre demande d'importation temporaire du bateau au Sénégal avant de nous diriger vers la Gambie avec deux autres bateaux (Lili et Marana). De là, nous remonterons la rivière Gambie à la rencontre de l'Afrique en eaux douces. Il nous tarde car à Dakar nous subissons l'harmattan depuis plusieurs jours. Les bateaux sont recouverts de sable du désert, les bouts sont tous de couleur uniforme : marron. Nous respirons sans arrêt de la poussière et nous aspirons (si on peut dire) à de l'air plus pur !

Le 22 décembre 2006

Joyeux Noël à tous !

 

Après une visite sur le fleuve Saloum à 60 milles de Dakar, nous sommes de retour à la ville pour passer les fêtes au CVD.

Notre périple sur le fleuve s'est très bien passé et nous revenons avec beaucoup d'images dans la têtes et d'émotions dans nos coeurs. Les Sénégalais sont particulièrement gentils et agréables. Nous aurions bien aimé avoir beaucoup plus de temps pour explorer plus en profondeur les bolongs mais pour cela il nous faudrait rester une année dans la région si l'on tient compte de la météo pour la traversée de l'Atlantique. Le récit de notre voyage sur le fleuve est en cours et sera mis en ligne très prochainement.

Les filles ont bientôt terminé leurs évaluations et pourront prendre quelques vacances pour les fêtes. Mais elles reprendront vite le travail afin d'éviter de prendre du retard pour la suite.

Le 26 novembre 2006

Le temps passe vite ! Déjà 11 jours que nous sommes arrivés !

Nous avons passé une journée en ville à Dakar. Ce fut très fatiguant, tant par la chaleur que la difficulté d'avancer à sa guise. De nombreux vendeurs nous proposent leurs articles et nous passons beaucoup de temps à répondre que nous ne sommes pas intéressés. Nous avons tout de même trouvé ce que nous étions venus chercher : des pantacourts pour Cathy ! Nous devons y retourner la semaine prochaine pour cette fois investir la librairie. Nos amis de Xyloa en sont revenus enchantés et il nous tarde d'aller fouiner dans les rayons.

Hier, nous avons visité l'île de Gorée en compagnie de nos amis Sénégalais, Badara, Amy et leurs trois enfants. Nous avons passé ensemble une excellente après-midi et la visite fut très instructive. Avant notre départ, nous avions vu des reportages sur l'île de Gorée mais de voir les lieux de nos propres yeux donne une autre dimension à l'histoire. C'est aussi cela le but de notre voyage.

Les journées passent très vite. Les filles travaillent sérieusement afin de rattraper le retard pris. Si on ne fait pas attention, on se laisse vite prendre par la torpeur africaine !

Le 18 novembre 2006

Nous postons ces dernières nouvelles depuis Dakar où nous sommes arrivés le 15 après 8 jours de traversée.

Les îles Canaries sont derrière nous ainsi que l'Europe. Après les jolis ports de Fuerteventura, nous avions rallié le port le plus sale et le plus pollué des Canaries, à savoir : Las Palmas. Il fut à la hauteur de sa réputation, l'annexe s'en souvient encore. La météo ne nous a pas permis de rejoindre Tenerife et c'est donc de Gran Canaria que nous nous sommes élancés vers le continent Africain pour notre plus longue traversée jusqu'à présent.

Après deux jours de houle et un bon vent de 20-25 noeuds, les jours suivants furent plus tranquilles, nous obligeant certaines nuits à mettre le moteur. Au bout de huit jours, les odeurs de l'Afrique se sont faites sentir bien avant que nous ne voyions la côte. Nous étions impatients de découvrir ce contient prometteur. Entrant dans la baie de Dakar à 2h00 du matin, nous avons "tiré des bords" en compagnie des tankers, afin de rallier le mouillage du Club de Voile de Dakar au petit jour.

Désormais, nous sommes en terre africaine, ce qui représente pour nous le réel début du voyage, tant le dépaysement est à la hauteur de nos espoirs. Après les formalités d'entrée qui se sont bien déroulées, nous nous intégrons au nombreux voyageurs présents au club. Les échanges sont très riches en couleurs et les filles sont toute à la joie de cette liberté de mouvements.

Nous sommes très bien ici et ne sommes pas pressés de partir !

Le 25 octobre 2006

Nous sommes arrivés à Gibraltar le 20 septembre. N'ayant pas de place à la marina Bay à Gibraltar, nous avons pris nos quartiers à La Linea, du côté espagnol. Nous avons fait la connaissance de Chantal et Michel sur Captain Smith et espérons les retrouver dans de prochains mouillages. Pour nous, Gib n'a pas éveillé beaucoup d'intérêt.

 Notre escale sur Tanger a été de courte durée : profitant d'une fenêtre météo enfin favorable depuis plusieurs jours, nous avons mis le cap sur les îles Canaries. Nous aurions bien aimé rester plus longtemps au Maroc, mais en voilier, c'est la météo qui commande ! Cela dit il faut s'arrêter au Maroc, de nombreux ports accueillent aujourd'hui les voiliers. Aucune insécurité le long des côtes marocaines. Cela reste un pays fascinant et le voyage prend toute sa notion.

Notre traversée s'est très bien déroulée. Le vent a été soutenu au départ et nous avons parcouru 153 MN en 24 heures le deuxième jour. Le jour de notre arrivée, nous étions au moteur, faute de vent et nous en avons profité pour faire de l'eau avec le dessalinisateur.

 Graciosa vaut vraiment le détour. Les paysages sont grandioses et la vie s'écoule avec douceur. Nous y avons rencontré de nombreux équipages. En effet plusieurs familles sont déjà là depuis plusieurs jours. C'est l'occasion de belles soirées sur la plage à la lumière des barbecues. Nous avons compté jusqu'à 14 enfants sur la plage. Notre escale a durée plusieurs jours avant de nous diriger sur Lanzarote. C'est sous spi, avec un léger vent de sud, que nous sommes arrivés jusqu'à Playa Blanca, mouillés devant la marina Rubicon où nous avons pris une place pour quelques jours. Le confort moderne contraste grandement avec notre choix de vie. Mais ce n'est pas désagréable du tout de temps en temps !

De nombreux voiliers passent également par cette nouvelle marina qui commence à être connue dans le monde des voileux. Accueil parfait et propreté impeccable. Nous en avons profité pour louer une voiture et découvrir l'intérieur de l'île. Après cinq jours à la Marina, nous faisons route vers Fuerteventura où nous trouvons une place au mouillage devant le port de Corrajelo. Un petit tour à l'isla de Lobos et nous nous mettons de nouveau à l'abri devant le port de Corrajelo : le vent de sud doit se renforcer et les autres mouillages de l'île ne sont pas abrités.

La température reste très agréable et la nuit dernière, nous avons subi cette nuit notre première pluie au mouillage depuis les orages à Almerimar.

Nous attendons que le vent du sud se calme afin de descendre le long de Fuerteventura et rallier Tenerife. Les filles en profitent pour travailler leurs cours.

Le 14 septembre 2006

Les Baléares sont derrière nous. Nous en faisons le récit dans notre journal de bord. Notre impression reste mitigée et nous avons tendance à penser que les Baléares sont loin de valoir la Corse. Mais il s'agit là de notre point de vue qui n'est sans doute pas partagé par d'autres navigateurs.

Nous avons profité de notre escale à Carthagène sur la côte sud de l'Espagne pour nous reposer et faire un peu de vivres. Dans la ville, vous trouvez un Carrefour mais aussi un Lidl pour être moins déconnectés de vos habitudes, mais notre préférence va au "Mercadona" où vous trouverez de tout, d'excellente qualité, et particulièrement de choix en produits frais. Nous avons ainsi pu déguster nos premières moules et premiers poissons. Nos amis de Farouell III et Lili ont appareillé pour Gibraltar le jeudi 7 septembre tandis que nous les suivons avec Pierre et Candide 48 heures plus tard. La nuit, voiles en ciseau nous surfions sur la mer à 6,5 noeuds de moyenne... Le rêve ! A l'approche du cap Gata, tout se gâte... d'où son nom ?! Navigation difficile, puis au moteur. A l'approche d'Almerimar, nous rencontrons un problème de gazole et nous nous déroutons vers le port pour consulter un professionnel. Le problème est résolu (problème de "returno" au réservoir) et nous attendons maintenant la météo pour faire route vers l'Ouest.

Le 24 août 2006

Minorque, nous voici ! Nous sommes arrivés lundi 21 après une traversée houleuse et ventée.

Le départ a eu lieu le samedi 19 Août vers 8h00. La veille, les au revoirs avec notre fils aîné furent humides pour tous, les filles quittant un grand frère et les parents leur grand fils.

Le début de traversée fut parfait, un vent de 10/12 noeuds nous a déhalés tranquillement vers le large. Le soir il nous a lâchés et c'est au moteur que nous avons passé la première nuit. Vers cinq heures du matin nous repassions sous voile et ce bon vent de 15 à 25 noeuds ne nous a plus quitté jusqu'à l'arrivée à Port Mahon. Le bateau s'est bien comporté et les filles aussi. Ne voulant pas entrer de nuit dans ce port nous avons ralenti l'allure afin d'embouquer la passe au petit matin. Après avoir trouvé un mouillage, nous avons opté pour une matinée de repos. Dès l'après-midi nous étions en ville en repérage et à la recherche d'un cybercafé. C'est à pied que nous parcourons les rues de la capitale de Minorque. Comme tous les navigateurs ce sera notre moyen de locomotion principal au cours des prochain mois. La ville est sympathique et propre, il est vrai que c'est un tourisme assez aisé qui arpente les rues de la ville. Le nombre de yacht au mètre carré est aussi imposant qu' à St Trop. Le soir vers 20h00 c'est le défilé. Ici la loi littorale on connaît pas, car chaque propriétaire de villa s'est aménagé son petit embarcadère et se déplace souvent en bateau.

Hier, nous avons fait connaissance avec l'équipage du voilier Loungta. Nous avons passé ensemble une soirée très sympathique et échangé nos expériences respectives. Les aléas de la vie font qu'ils ne continueront pas le voyage pour des raisons familiales insolubles. Nous en sommes très désolés pour eux et leur souhaitons beaucoup de courage et de persévérance pour affronter la nouvelle vie qui les attend. La décision de vendre le voilier s'est imposée à eux ; ils ont passé environ 3 500 heures à l'aménager, le bichonner, le préparer pour un voyage au long cours. Ses futurs propriétaires n'auront qu'à disposer leurs affaires personnelles à bord et à larguer les amarres. Nous passerons sans doute d'autres moments ensemble avant que nos routes ne se séparent.

Le 15 août 2006

Nous sommes toujours à Toulon, et cela ne nous plait pas beaucoup !

En attendant les cours du CNED de Mégane nous partons sur Porquerolles pour quelques jours. Au passage des "Ribaud", la courroie de l'alternateur se fait la belle. Aucune incidence sur notre route car elle ne sert qu'à l'alternateur. Au mouillage, lecture, détente mais pas de baignade : à 16°  l'eau est trop fraîche pour nous ; nous ne sommes pas des "gens du Nord" ! Au moment de changer notre chère courroie, nous constatons que celle que nous avons en stock n'est pas à la bonne taille. Erreur de débutant qui aurait pu nous coûter cher en pleine navigation. Coup de chance l'ancienne n'est pas totalement cassée et permet de faire tourner l'alternateur pour remonter le guindeau au moment du retour vers Toulon. Quelques minutes plus tard, elle saute de nouveau. Nous rentrons à Toulon tranquillement en économisant l'électricité. Au passage d'Escampobariou (le cap des barriques), le moteur commence à faire un bruit suspect ; il nous donne l'impression que notre moteur Peugeot s'est transformée en 2 CV Citroën ! Nous réduisons l'allure et investiguons. Cela pourrait provenir de l'inverseur ou de la ligne d'arbre. Mystère.

Dès le lendemain nous replongeons dans le moteur. Le bruit de la veille ne semble plus être là ! Nous décidons de faire une petite sortie et de plonger sous la coque afin de dédouaner hélice, coupe orin, anode et bague hydrolube. Nous naviguons pendant 30 minutes à régime moyen et ne trouvons rien. Arrivés au mouillage la plongée sous la coque ne donne rien ; tout est en place et rien ne bouge. Au moment de repartir, un énorme bruit de frottement au niveau de l'inverseur nous inquiète énormément. Afin de ne pas envenimer la panne nous décidons de quitter le mouillage à la voile. Manœuvre un peu délicate vu le nombre de bateaux et le peu de place. Une petite brise de 12 noeuds devrait nous aider. Grand voile haute nous remontons l'ancre et arrivons à quitter le mouillage après avoir évité de justesse un bateau à moteur. Le vent se lève dans la rade de Toulon et c'est avec un vent de 35 noeuds d'ouest que nous franchissons la grande passe sous trinquette et GV. A l'entrée du port nous appelons le personnel du Club Nautique de la Marine à Toulon qui vient nous remorquer pour franchir le port et nous aider à nous mettre à quai. Merci à vous les amis ! Vous nous avez bien aidés à retrouver le sourire ! Les enfants sont soulagés et Cathy reprend des forces en se dopant de coca. Le skipper est très inquiet pour le moteur et  prépare la "comptable" à un changement d'inverseur.

Après avoir pris contact avec la société Maintenance Plaisance 83, le patron me donne la marche à suivre pour essayer de situer la panne. Après plusieurs démontages et coups de téléphones l'avarie semble venir du tourteau de ligne d'arbre et qui l'aurait fait patiner. Nous commandons la pièce et passons la prendre dès le lendemain, samedi. Nous y avons travaillé tout l'après-midi et avons fait les premiers essais à quai, après un bon check-list avant lancement du moteur. Plus de bruits suspects ! Ni en avant, ni en arrière ! Il nous reste à faire les essais en mer, mais pour cela, il nous faut une météo praticable. Or, depuis jeudi, le vent d'ouest souffle grand frais à coup de vent. D'après la météo, nous pourrons faire les essais mercredi et si tout est concluant, nous mettrons le cap sur les Baléares dès jeudi matin. Ainsi, nous aurons le temps de charger ces pages sur notre site et profiter de la machine à laver le linge une dernière fois ! Croisons les doigts !

Le 1er août 2006

Le départ approche. Les préparatifs ont continué d’aller bon train au cours de ces dernières semaines. La canicule s’étant installée sur le sud les journées sont difficiles.

Nous avons organisé une fête pour notre départ à laquelle de nombreux amis étaient présents. Notre fils Sébastien et son amie nous ont fait un magnifique montage photos qui nous a émus aux larmes. La séparation sera dure...

Comme prévu nous avons transformé notre cuisine en laboratoire et avons réalisé 40 bocaux qui feront notre délice dans les semaines à venir. Le plein de denrées non périssables ont été faits en plusieurs journées de courses et nous avons mis quelques bonnes bouteilles à fond de cale. La pharmacie est complète et comble une bonne partie de la place disponible dans notre salle de bain. Nous avons réparti les médicaments dans différentes boites selon leur indication thérapeutique sans oublier une spécifique pour les urgences. Une liste de chaque boite sera tenue à jour afin de ne pas être pris au dépourvu. Mégane a profité du temps qu'il lui restait pour inviter ses amies ou se faire inviter. Nous l’avons beaucoup conduite un peu partout !

Les derniers gros travaux sur le bateau ont été réalisés à savoir la peinture de la jupe, la révision du moteur, la réparation de la pompe de douche, etc…

Les cours du CNED pour Daphnée sont enfin arrivés et ont trouvé place à bord en attendant de remplir le cerveau de notre petite dernière. Les livres qui accompagnent les cours de Mégane sont à bord et il lui tarde déjà de les dévorer. Mais avant, quelques vacances ne lui seront pas inutiles. Nous nous couchons très tard depuis quelques semaines : nous sommes en soirée ou la canicule nous tient éveillés. Dormir sur la mer nous fera très certainement du bien à tous.

Le 3 Juillet 2006

Plus qu'un mois avant le départ et la liste des choses-à-faire ne diminue pas beaucoup. Mais plusieurs travaux arriveront à terme en même temps. Nous sommes partis à Porquerolles ce week-end pour décompresser et sommes rentrés en nav' de nuit pour reprendre nos marques et vérifier un certain nombre de choses. Quelques petits soucis avec l'alimentation en gazole qui ont été résolus lundi à l'occasion de la révision du moteur. Une panne de la pompe à eau de la douche reste à éclaircir. Le dessalinisateur a fonctionné pendant 1h30 sans poser de problème. Nous allons goûter au luxe de l'eau potable à volonté. Mais nous saurons rester économes car ce bien reste précieux sur un bateau.

Le 22 juin nous avons remis le bateau à l'eau après une semaine de carénage bien remplie. Nous avons changé la ligne d'arbre qui était fatiguée et avons placé un coupe orin sur la nouvelle ligne d'arbre. Le prix des matières premières ayant pris 30% depuis le début de l'année cela nous aura coûté 640 €. 3 couches d'antifouling plus tard, c'était la remise à l'eau et la grande toilette de printemps. Un bateau propre, c'est important pour le moral.

Le dossier du CNED est en cours d'examen à l'inspection académique du var.

Au chapitre médical, les derniers soins dentaires approchent pour le skipper. La découverte d'une carie mal placée sera réglée dans la semaine. La fièvre jaune c'est pour la semaine prochaine. Les ordonnances pour les médicaments sont faites par notre médecin traitant et un médecin militaire s'est chargé de la trousse d'urgence et d'intervention.

Notre premier article est paru dans la revue "Cols Bleus". Nous sommes encore tout surpris du nombre de courriers encourageants que nous avons reçus. A ne pas en douter la mer fait rêver !

Petit bémol pour notre liaison Internet. Suite à un changement de fournisseur nous ne sommes toujours pas raccordés, cela pose quelques soucis de rendez-vous et de contacts toujours importants à ce niveau de départ. Nous allons régulièrement au fast-food du coin pour nous connecter mais cela reste moins facile.

La stérilisation de nombreux bocaux va débuter la semaine prochaine, la cuisine va se transformer en laboratoire... Nous vous ferons partager quelques recettes, le goût en moins !

La skipette a terminé son premier niveau de plongée et se délecte en faisant quelques explorations complémentaires. Le matériel de plongée du bord a été envoyé en révision. Pas d'impasse sur la sécurité en plongée.

Le 6 juin 2006

Cette fois-ci c'est la bonne ! Jean-Michel a quitté son travail pour se consacrer entièrement à la préparation de notre départ. Une grande page professionnelle est tournée, nous l'avons fêtée en allant passer cinq jours entre mer et campagne en Charente Maritime chez nos amis camping caristes. Merci à eux de nous avoir si gentiment accueillis et de s'enthousiasmer autant pour notre projet.

Côté travaux, le nouveau moteur hors-bord a été rodé à vide, attendant sa copine l'annexe qui ne devrait plus tarder. Les taquets coinceurs ont été reculés afin de ne plus frotter contre la capote de roof en manoeuvre. Les réservoirs d'eau douce ont été lavés et repeints avec une peinture alimentaire. Les derniers calculs indiquent une quantité d'eau plus importante que calculée précédemment. Nous ne devrions pas en manquer et c'est le pastis qui sera vide le premier ! Carton rouge pour le groupe DHL qui aura mis 17 jours pour nous livrer de Marseille à Toulon le pilote de secours.

Les vaccinations vont bon train. La troisième injection contre la rage est passée et va être suivie de celles contre la typhoïde, la méningite et pour finir la fièvre jaune. Ouf ! Ca pique ! Tout le monde passe en révision chez le dentiste et le médecin.

Nous préparons un article concernant notre futur départ pour la revue Cols bleus. Pas facile de se transformer en pigiste.

Les premiers essais concernant la fabrication du pain sont en cours. Cela a l'air comestible, vu la vitesse à laquelle il diminue. Nous tentons également en première mondiale la fabrication de yaourts à la cocotte minute.

A la rubrique administrative, les passeports ne sont toujours pas lancés car un changement de réglementation vient d'intervenir.

Nous faisons également le point sur le budget de préparation et constatons que nous allons arriver bientôt à marée basse. Plus que jamais nos choix se doivent d'être réfléchis. Première bonne surprise, la Voilerie des îles à Hyères nous offre la révision de notre taud de soleil. Quelques euros de gagnés et toujours un travail de qualité irréprochable.

La préparation du voyage c'est aussi la réorganisation de l'appartement, rangement vide cave et compagnie. Gardons à l'esprit que "tout ce qui n'est pas indispensable est inutile".

A 45 jours du départ, il nous reste encore beaucoup de travail, mais le moral est bon et la motivation ne faillit pas ! D'ailleurs, nous nous sommes évadés pour le week-end de la Pentecôte à Porquerolles avec les amis du Club Nautique de la Marine. Trois jours de beau temps, mer un peu froide mais avec la combinaison c'est très supportable. La table de camping était trop petite pour toutes les délicieuses préparations des uns et des autres. Notre Joël national sur Astérix avait comme à chaque sortie, apporté son accordéon. Nous avons chanté et remis cela le lendemain.

Le 21 avril 2006

Ca y est ! L'annexe est commandée ! Le pilote de secours a été commandé chez J.G.Technologies en Angleterre. Notre premier bloc de plongée a été révisé et nous attendons le second. La table du carré est désormais transformable en lit pour accueillir nos visiteurs à l'escale. Notre ami Richard a revu la connexion de notre antenne BLU à notre pataras. Nous captons à présent toutes les radios du monde et devrions pouvoir décoder les cartes de météo marines en navigation. Prochains essais à la mer. Des barres anti-chutes ont été installées de chaque côté de la cuisinière afin de dissuader les casseroles de s'enfuir à la gîte sans notre autorisation. La grand-voile a retrouvé sa place sur la bôme. Le génois rejoindra son enrouleur très prochainement. Nous attendons avec impatience les prochaines navigations d'autant que les températures commencent à être sympathiques. Les cartes marines du Brésil sont arrivées et nous avons téléchargé gratuitement sur Internet le guide nautique "Cruising Guide to West Africa", en anglais et très bien fait.

Le 27 mars 2006   

Les préparatifs sont sur la bonne voie ! Nous avons consolidé le bimini à l'endroit où un des panneaux solaires frottait en y posant des bandes en téflon. La grand-voile a fait l'objet d'une révision complète chez voileries des îles à Hyères.  Les housses des cabines ont toutes été changées et Mégane a désormais de nouveaux draps housse adaptés à son lit. Reste à réaliser les moustiquaires et la machine à coudre pourra se reposer dans un des coffres. Les permis de conduire internationaux sont arrivés avec de l'avance ! Les passeports biométriques ne seront sans doute pas pour nous. Ce n'est pas grave, nous n'avons pas l'intention d'aller aux USA. Jean-Michel a réalisé son dernier entraînement à la guerre sur la Frégate où il est encore affecté. Ainsi, il est prêt à affronter les exocets qui nous bombarderons dans l'Atlantique, à supposer qu'ils passent à travers les mailles du filet de filière ! Dans un autre registre, Cathy a passé l'AFPS à la Croix Rouge. Jean-Michel a déjà un niveau bien au-delà mais le blessé peut très bien être lui-même ! Mieux vaut prévenir que regretter de ne l'avoir pas fait !

Le 3 février 2006

Joyeux Anniversaire SEMEDA ! Déjà un an ! Les dernières semaines ont été plutôt froides et les travaux ont avancé au ralenti. Toutefois, les mousses du carré sont enfin terminées. Les mousses des cabines vont suivre. L'éolienne a retrouvé sa place sur le portique et a été recablée. Nous avons installé à bord un détecteur de fumée ; suite à notre avarie de l'année dernière (démarreur bloqué) nous avons décidé d'améliorer la "prévention incendie". La capote de roof a retrouvé une nouvelle jeunesse grâce au savoir-faire des "voileries des îles" à Hyères. Nous avons reçu le guide du Brésil (en anglais) ainsi que des cartes et autres documents nautiques prêtés par des amis en escale prolongée en Martinique. Les étapes administratives approchent ; les délais d'obtention du permis de conduire international étant les plus longs, nous commencerons par là. Suivront les passeports. Encore de nombreuses choses à mettre au point avant de larguer les amarres !

 

Le 15 décembre 2005

Joyeux Noël à tous ! Le Père noël est en chemin pour gâter tous les petits enfants... sages et moins sages. Semeda ne sera pas décoré cette année, mais nous avons fait l'acquisition d'un sapin petite taille et de décorations pour le Noël prochain. Le Navtex a trouvé sa place et reçoit parfaitement tous les messages qui passent à sa portée. Les rideaux sont terminés ; les mousses du carré attendent leur tour. L'ancre "détordue" a été peinte en rouge (on ne risquera pas de la louper !) et trône à l'étrave, attendant que le davier veuille bien basculer pour tremper son pic dans l'eau salée. En attendant, elle est surtout mouillée par la pluie. JM a changé le roulement d'une des éoliennes et les pales ont été repeintes. D'autres ont été commandées pour un futur remplacement. Notre précédente annexe et son moteur hors bord ont changé de propriétaire. Reste à les remplacer.

Le 12 novembre 2005

Les travaux sur le bateau avancent. Le nouveau réservoir est mis en place, le Navtex toujours dans son carton et les nouveaux rideaux coupés mais non cousus. Une chose à la fois ! Le génois a été révisé et les coutures affaiblies reprises. Le temps d'automne s'installe tout doucement et nous recherchons le plus souvent possible des images de soleil, de cocotiers... Ah ! Il nous tarde !

Le 30 août 2005

Nous sommes rentrés à Toulon, un peu contre notre gré, mais pour la bonne cause. Nous savons que bientôt notre étrave sera tournée vers l'Ouest et pour une période plus longue. Nous préparons la rentrée des classes des filles et JM a ressorti son vélo pour se rendre au travail. Cathy travaille sur le site Web que nous mettrons à jour le plus souvent possible.

 

 

 

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