Transat retour

 

Nous avons longuement réfléchi avant de prendre notre décision. D'ailleurs, elle a été à plusieurs reprises remise en cause, tant l'idée de mettre un terme (que nous espérons provisoire) à notre voyage ne nous convenait ni aux uns ni aux autres. Mais il a fallu nous rendre à l'évidence : tant pour la scolarité de nos enfants que pour leurs contacts avec leurs semblables (surtout au moment de l'adolescence), il était préférable qu'elles soient baignées dans le rythme "classique" de lycée-maison-copines (ou collège pour notre dernière). Tout le monde a pris part à la décision et malgré une certaine déception du capitaine, c'est bien décidés que nous mettons le cap à l'Est.

Nous retirons l'ancre du sable où elle se reposait dans la grande baie de Marigot à Saint Martin le 20 mai 2008, à 9h00 précises. Nous passons près des Bouscarle qui nous ont demandé s'ils pouvaient faire route avec nous. La météo est bonne pour les jours à venir et par la suite, nous aviserons en fonction des fax météo. Nous hissons la grand voile à l'abri dans la baie ; Bouscarle nous suit. Le vent dans le petit canal entre Saint Martin et Anguilla est bien évidemment contraire à notre route et nous devons progresser au moteur. Nous en profitons pour recharger le PC pour les fax météo et aussi pour faire de l'eau. A St Martin, si vous voulez de l'eau, rendez-vous à la marina. Là, vous commencez par verser 5 € pour le "bonjour" de l'employé afin qu'il ouvre le robinet. Ensuite, vous payez pour le nombre de litres que vous prenez (22 € le m3). Cline de Taravana leur a demandé si à tout hasard il ne fallait pas payer également pour le "au revoir" ! Après 2h30 de moteur, nous stoppons enfin cet engin bien pratique mais bruyant et naviguons sous voiles. Nous serrons au plus le vent mais devons abattre pour passer entre Anguilla et Scrub Island, une petite île à l'Est, séparée d'Anguilla par une petit passage peu profond. Nous ne regrettons pas ce petit détour car par 8 m de fond d'eau turquoise et cristalline, un couple de dauphins vient jouer dans notre étrave. Scrub Island est déserte, pas une seule construction visible. Seul, un catamaran est au mouillage, sous le vent de l'île, face à une grande et magnifique plage de sable blanc. Si nous n'étions en route pour la traversée, nous resterions bien dans ce mouillage quelques jours. C'est en fait le premier endroit qui nous attire vraiment depuis Sandy Island au Nord de Cariacou.

Après être sortis de l'abri de l'île, nous voyons le Bouscarle au loin. Leur bateau leur permet de faire un près plus serré que nous et ils gagnent progressivement vers l'Est. Nous comprenons la frustration que doit représenter l'obligation de faire un cap à 60° du vent quand son bateau peut faire du 45°. Mais pour notre part, nous ne pouvons faire mieux si nous voulons conserver une vitesse appréciable.

Nous avons rentré le point GPS de Florès : 2 087 Milles nautiques nous séparent de notre destination, en ligne droite. Sachant que les vents de S/E nous obligent à faire du Nord avant de trouver des vents portants, la distance parcourue est en général bien plus importante, allant jusqu'à 500 nautiques d'écart. Deux options s'offrent à nous : monter jusqu'à la latitude des Bermudes et ensuite mettre le cap plein Est ou faire route directe. Dans le premier cas, nous sommes quasiment assurés d'avoir du vent, mais nous risquons également de rencontrer des vents forts en cas de dépression sur la zone. Donc la distance totale s'en trouve considérablement augmentée. Dans le deuxième cas, nous savons qu'il nous faudra faire du N/E au départ de St Martin, les vents étant E à S/E, avant qu'ils ne passent plus Sud, ce qui nous permettra de faire cap direct. Cette route, que suivent bon nombre de voiliers de charter rentrant en Méditerranée , semble être plus intéressante mais peut se révéler piégeante en raison des risques de calme plat, tant dans la Mer des Sargasses qu'au niveau de l'anticyclone des Açores. Il est alors recommandé d'avoir de bonnes réserves de carburant. Nous avons observé plusieurs jours durant l'évolution des zones de vent et optons pour la deuxième route : cap le plus direct sur les Açores, pleins de gazole faits ! Nos amis de Taravana voulaient faire une halte aux Bermudes et sont donc partis le samedi 17. Nous comparerons nos choix lorsque nous nous retrouverons aux Açores.

Dès le premier jour, la navigation s'avère plutôt confortable. Nous reprenons chacun nos habitudes en mer et commençons à entamer nos réserves de bonnes choses à grignoter ! Nous prenons la décision de noter sur le journal de bord le nombre de tankers et voiliers que nous rencontrons. Dans la nuit, le vent monte et le bateau devient inconfortable. Il est difficile de dormir dans le carré car la couchette est à la contre-gîte : il faut se cramponner pour rester dessus ! Lors du point journalier, nous notons une avancée de 130 milles en 24 heures. Ce n'est pas mal. Dès le deuxième jour, les grains viennent nous rendre visite. Sous les nuages, les vents montent, mais rien de bien méchant. Ceci dit, la pluie tombe parfois en grosses gouttes ! Le troisième jour de navigation, nous pouvons mettre un peu plus d'Est dans notre cap. Les Fax météo confirment ce que disent les fichiers Grib que nous avons pris avant de partir. Ainsi, nous allons contourner une grande zone de non-vent et rester dans un couloir portant régulier.

Le soir, Mégane prend désormais son quart comme une grande. Elle porte le gilet autogonflant et s'amarre sérieusement. Tous les quarts d'heure, elle fait un tour d'horizon, vérifie régulièrement le vent au cas où il faudrait faire une manoeuvre de voile, contrôle le cap et la vitesse sur le GPS. Ensuite, elle a le droit de rêvasser, d'écouter de la musique ou un livre lu sur son I.Boost jusqu'au tour d'horizon suivant. A 22 h, Jean-Michel prend la relève pour une heure. A 23 h, c'est au tour de Cathy et ainsi de suite toutes les deux heures jusqu'au matin. A 7 h, Cathy devrait reprendre la suite mais Jean-Michel est assez galant pour laisser dormir sa douce jusqu'à 9 h ! Parfois, Daphnée est déjà levée et prend le quart de 7 h à 9 h pour soulager son papa.

Le quatrième jour, nous traversons une petite zone de pétole. Nous lançons le moteur et en profitons pour faire tourner le dessal. Les lignes sont à l'eau mais nous ramenons sans arrêt des algues. Ce n'est pas comme cela que nous allons manger du poisson ! Nous finissons par tout remonter à bord, lassés de nettoyer sans arrêt les rapalas comme s'ils étaient allés faire un tour au bal masqué. Le soir, le vent revient à 10 noeuds. Nous avançons à 4 noeuds ce qui est très confortable. Nous avons le plein d'eau, le vent peut donc rester avec nous un bon moment, nous n'avons pas besoin du moteur ! Parfois, un grain s'abat sur nous et repart avec notre vent. Semeda se balance alors sur l'eau et nous prenons notre mal en patience : nous observons le nuage s'éloigner et surveillons l'anémomètre. Il finit toujours par revenir et nous reprenons notre route. Inutile de se jeter sur les clés du moteur !

Le cinquième jour, alors que nous avançons tranquillement, Daphnée sort un paréo et l'installe dans le cockpit. Elle a décidé d'ajouter une voile supplémentaire afin d'augmenter notre vitesse ! Une fois le "spi" improvisé en place, elle demande à Mégane : "A combien avançons-nous ?" et Mégane de lui répondre "A 3,5 noeuds !". Daphnée étouffe sa voile pour vérifier l'efficacité de son système : "Et là on est à combien ?" - "A 3,6 noeuds !" Notre pauvre Daphnée est dépitée mais ne se décourage pas, prenant les écoutes dans ses dents pour improviser un tangon... Bah, il faut se rendre à l'évidence, un paréo n'est pas une garde-robe très efficace pour un bateau de 12 tonnes ! Les parents aussi font des manoeuvres de voile : génois tangonné, puis dé-tangonné, grand-voile affalée pour tangonner le génois et donc re-hissée ensuite, puis génois déroulé de moitié car le vent qui vient de notre 90-120° le fait claquer. Une petite houle nous secoue histoire de nous rappeler que nous ne sommes pas en vacances. Dans la soirée, nous prenons même un ris dans la grand-voile. Le dimanche est placé sous le signe des grains. Il ne manque que la cheminée pour les apprécier. En attendant, nous réduisons encore le génois et filons bien. Jean-Michel sort les vêtements pour le gros temps. Les températures commencent à baisser et les chaussettes sont aussi de sortie.

Les jours se suivent, avec leurs manoeuvres de voile : prendre un ris, un deuxième, en larguer un, puis deux avant de reprendre à nouveau. Heureusement, le génois est sur enrouleur et nous roulons, déroulons au gré du vent et de son degré. La houle qui nous secouait finit par se calmer. C'est étrange de voir le bateau filer doucement grâce à un vent régulier et suffisant, tandis que la surface de l'eau s'aplatit de plus en plus. Nous savourons notre confort. Les livres défilent eux aussi et chacun cherche un livre non lu dans les piles que nous avons. Mégane vient de trouver un Mary Higgins Clarck qu'elle n'a pas encore lu : elle décide de le garder de côté pour les 600 derniers milles ! En attendant, elle relit pour la énième fois les tomes de Harry Potter ! Les filles font des projets dans le cockpit : la façon dont elles vont arranger leur chambre, les repas qu'elles vont avoir plaisir à retrouver...

Dans la nuit noire, nous croisons beaucoup de cargos. Leurs feux de navigations sont bien visibles et nous n'avons aucun mal à deviner leur route. Derrière l'horizon, un halo apparaît. Puis progressivement une lueur très vive. Nous pensons à une plate-forme pétrolière même si en principe il n'y en a pas par ici. Sur notre radar, rien, pourtant il porte à 16 milles nautiques. Cathy descend dans le carré puis revient 20 minutes plus tard, inquiète d'entendre Jean-Michel ne rien comprendre à ces grosses lumières. Il faut se rendre à l'évidence : il s'agit d'un cargo qui avance droit sur nous à grande vitesse et il est éclairé par de gros spots qui cachent totalement ses feux de navigation. Nous appelons à la VHF en français d'abord, puis n'obtenant pas de réponse après plusieurs essais, nous passons à l'anglais. Une voix endormie finit par nous répondre qu'effectivement, ils nous ont vu. Mais aucune manoeuvre de contournement ne semble venir. Jean-Michel finit par lancer le moteur car notre vitesse de 3 noeuds ne nous permet pas de nous dérouter rapidement, et moteur en avant toute, nous nous dégageons de sa route. Ouf ! Nous l'avons échappé belle ! Visiblement, aucun radar n'était en fonction et l'homme de quart à la passerelle était dans les bras de morphée. Nous avons eu une belle peur tous les quatre et nous considérons que nous sommes désormais à notre deuxième vie ! Le lendemain de cet épisode, nous échangeons nos impressions. Le bateau était éclairé sur l'avant et chaque côté par de gros spots et il était impossible de voir ses feux de navigation ; le temps de comprendre qu'il s'agissait d'un navire, impossible de savoir s'il avait entamé une manoeuvre d'évitement. Cela devrait être interdit de naviguer avec autant de lumières cachant les feux de navigation. Les filles ont eu très peur elles aussi et ont préféré s'habiller, sans doute vaut-il mieux couler habillées ! Nous constatons aussi que de nombreux cargos naviguent radar éteint ce qui nous sera confirmé lorsque nous croiserons d'autres navires en mer. La nuit la veille est assurée, mais encore faut-il que l'homme de quart ne s'endorme pas. Là, c'est encore un coup de poker. Enfin, nous sommes encore là après une belle frousse. Finalement, cela fait un peu l'effet d'un gros camion qui arrive sur vous sur l'autoroute et que vous doutez de l'efficacité de ses freins !

Le fax météo nous confirme que le vent reste portant. Nous pouvons ainsi continuer sur notre route quasiment directe. Naviguant vers l'Est, nous recalons progressivement nos montres afin de perdre 4 heures. Les journées allongent et le quart de 5 à 7 se fait avec le lever du jour tandis que celui de 8 à 10 voit le soleil se coucher. Aux Açores, nous serons en heure TU. Au dernier jour de mai, nous passons la barre des 1000 milles restant à parcourir. On avance bien ! Nous voyons beaucoup de méduses plutôt jolies d'ailleurs. En fait, il s'agit de physalies et elles sont particulièrement urticantes. Ne pas tomber à l'eau ! Par contre, moins plaisant, beaucoup de détritus flottent à la dérive, principalement en plastique. Le Nord de l'Atlantique est plus pollué que le Sud. Le soir, Daphnée se couche dans la cabine des parents et Mégane la rejoint après son quart. Mais Daphnée préfère attendre sa soeur pour s'endormir et en profite pour continuer sa lecture. Par contre, pas de chant ni de discussion car Cathy dort dans le carré (ou essaie du moins) en attendant son quart de 23 h.

Le 1er juin, le vent faiblit et nous faisons un peu de moteur dans la journée. Nous en profitons pour faire de l'eau, une petite lessive et les filles regardent des films sur le PC. Le lendemain, le vent revient, accompagné par des dizaines de dauphins. Ils sautent et s'amusent à l'étrave. Nous les entendons émettre leurs sons et ce qui nous semble être une femelle vient le long de la coque et nous regarde. Nous aimerions bien communiquer, mais comment ? Bien que le vent ne soit pas très fort (environ 10 noeuds), nous avançons à plus de 5 noeuds, poussés par le Golf Stream. Sympa ! Le 3 juin, nous avons la chance d'assister à un beau spectacle : une baleine montre son dos, droit devant nous, tandis qu'une multitude de dauphins jouent dans notre étrave. Nous sortons l'appareil photo et réalisons un petit film (voir dans l'album). Puis les dauphins nous quittent et vont jouer avec la baleine. Ils sautent autour d'elle et semblent parfaitement s'entendre. Nous continuons de les observer car ils sont passés dans notre arrière. Comme la nature est belle !

Le 4 juin, nous passons sous la barre des 500 milles restant. Les friandises sortent de leur cachette pour fêter l'évènement ! Mégane qui avait sorti la veille son livre des derniers 600 milles l'a déjà fini dans la journée. Aujourd'hui, nous sortons donc les crochets, pelotes de laine et aiguilles à tricoter pour passer le temps : les filles apprennent ainsi à effectuer quelques petits travaux qui ont souvent été oublié par les nouvelles générations. Elles envisagent toutes les deux de confectionner une écharpe pour l'hiver : Mégane aux aiguilles ajoute des mailles ! Quant à Daphnée au crochet elle oublie un ou deux points par ligne ! Le résultat est surprenant mais elles ne perdent pas confiance. Quant à Cathy, elle a juste réalisé une petite pochette au crochet pour ranger son I.Boost acheté à St Martin et fait un petit napperon avec un crochet très fin et du fil du Brésil. Pour varier les activités, nous faisons des parties d'échecs dans le cockpit. Les filles font des progrès et alternativement arrivent à battre Cathy ! Oups ! Le manque de sommeil se fait sentir !

La journée du 5 juin se passe au moteur. La mer est devenue un lac. A 4 h, Daphnée s'est réveillée et est passée faire un coucou à Cathy. Elle a ainsi pu voir la Grande Ourse qui est magnifique en Atlantique car il n'y a aucune pollution lumineuse. Après la Croix du Sud, la Ceinture d'Orion, elle saura repérer la Grande Ourse désormais. Un voilier est sur notre arrière depuis deux jours. Il s'approche au matin puis disparaît dans la journée pour réapparaître le lendemain. Il est trop loin pour que nous puissions le distinguer nettement. Nous voyons quantités de dauphins jouant dans cette mer si calme. Un cachalot passe sur notre bâbord. De nombreux poissons glissent le long de la coque. Des thons ? Des dorades ? Daphnée se dépêche de mettre une ligne à l'eau et à peine déroulée, un affamé mord à l'hameçon ! Elle crie "un poisson, un poisson !" et n'a aucune intention de lâcher la ligne qu'elle n'a pas eu le temps d'amarrer ! Mégane vient à son secours puis Jean-Michel qui était occupé à transvaser du Gazole dans le réservoir. Cathy qui dormait est vite réveillée par ce remue-ménage et observe la scène. Daphnée tourne dans le bateau à la recherche de la gaffe pour assurer la prise et passe deux fois devant ! La bassine est à nouveau en service pour la pêche et nous remontons un superbe thon albacore. Miam ! Nous avions gardé du concombre et une tomate pour le faire en poisson cru, ce sera pour ce soir en entrée avant le poisson grillé ! Le lendemain, nous le préparons à la crème et le soir, nous le mangeons en court-bouillon avec de l'aïoli. Quel régal ! Dans un registre moins joyeux, bien qu'il s'agisse là aussi des lois de la nature, nous passons près d'une tortue en difficulté. La pauvre, se fait manger vivante par ce qui nous semble être des thons. Elle plonge de temps à autres pour se dégager mais ses prédateurs la rattrapent pour continuer le festin.

Le 6 juin, le vent est bien revenu. RFI nous prévoit même un force 5/6 sur la zone. La mer s'est creusée peu à peu. Nous perdons le confort que nous avons tant apprécié, au point d'oublier par moment que nous n'étions pas au mouillage ! Dans l'après-midi, le vent forcit encore, la mer se creuse un peu plus et nous prenons deux ris dans la grand-voile. Le lendemain, ce n'est pas mieux. Le vent est à 25/28 noeuds, un peu plus dans les rafales et la mer est forte. Nous sommes secoués comme des pruniers mais l'avantage est que nous filons, poussés par le vent de Sud-Ouest. Notre dernier jour de navigation, n'est pas plus agréable que les deux précédents : RFI nous annonce un vent de Sud-Est à Est, soit pile dans le nez ! Nous serrons le vent et finissons par rouler le génois et sortir le solent pour faire un cap un peu plus serré. Mais malgré cela, au lieu d'atterrir au Sud de Florès, nous glissons vers le Nord. Nous finissons au moteur et redescendons le long des côtes avant d'entrer dans le petit port à la nuit tombée. Il y a déjà beaucoup de voiliers au mouillage et nous jetons l'ancre dans l'entrée. Nous ne sommes pas très abrités, mais au moins nous n'avons plus de manoeuvres de voiles à effectuer. Jean-Michel dort dans le carré car nous roulons autant qu'en mer, sinon plus et nous voulons être sûrs de notre mouillage. Demain, il fera jour et nous pourrons aller à terre nous reposer. Nous avons déjà repéré des bateaux copains : Bajada, Contre-Temps, Texas et la seule jonque bretonne le Lakatao. Il y a aussi beaucoup d'anglais. En définitive, les Français et les Anglais représentent à eux seuls un grand pourcentage de la flotte de voiliers sur le globe.

Au final, en comptant la descente de l'île de Florès, nous avons parcouru 2 191 milles nautiques, soit 104 milles de plus que prévu, vu 19 cargos, pétroliers ou porte-conteneurs et 5 voiliers.

 

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